Performances macroéconomiques La forte croissance enregistrée depuis 2015 devrait se poursuivre en 2019 et 2020 grâce à la poursuite des investissements publics dans le cadre du Plan Sénégal émergent. Les efforts de consolidation pourraient ramener le déficit budgétaire à moins de 3 % du PIB après 2020. Cependant, ces projections Le Président Macky Sall sont incertaines, notamment en raison de la hausse des prix du pétrole. Toutefois, le Sénégal pourrait devenir un pays producteur de pétrole et de gaz d’ici 2021. Il existe d’autres risques comme l’accumulation d’arriérés internes, ce qui ralentirait les activités du secteur du bâtiment, et l’augmentation des dépenses courantes résultant des demandes sociales, caractéristiques d’une année électorale. Membre de l’UEMOA, le Sénégal jouit d’un environnement macroéconomique stable, mais il peut connaître une dégradation de la compétitivité à cause de son manque de flexibilité face aux chocs externes.
Perspectives : facteurs positifs et négatifs
Dans le cadre du Plan Sénégal émergent, les réformes du Programme de réformes de l’environnement des affaires et de la compétitivité ont été mises en œuvre. Dans le secteur agricole, elles visent à la simplification des procédures fiscales et la suspension ou l’exonération de certaines taxes. Dans le secteur de l’énergie, en 6 ans, divers investissements et réformes ont doublé la capacité installée qui atteint 1 250 M W en 2018. Le plan de bouquet énergétique a augmenté la production et réduit le prix de l’électricité de 10 %.
L’opérationnalisation des zones économiques et des projets industriels a fourni aux entreprises des installations conformes aux normes internationales. Cependant, pour optimiser ces réformes, les autorités devraient renforcer le régime foncier et adapter le système éducatif aux emplois futurs. Sur le plan de l’intégration régionale, le Sénégal a été l’un des premiers à adopter et à mettre en œuvre le tarif extérieur commun de l’UEMOA, à signer l’accord de la zone de libre-échange continentale en Afrique et à mettre en œuvre des réformes de facilitation portuaire pour rendre le port de Dakar plus attrayant et plus sûr, en ratifiant et en mettant en œuvre des réglementations régionales adaptées.
Le Sénégal a également construit des routes et des ponts afin d’assurer des liaisons avec la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali et la Mauritanie. En 2017, les exportations du Sénégal vers les pays membres de la CEAO représentaient 39,5 % des exportations totales et celles à destination des pays membres de l’UEMOA (30,3 %). Pour les accroître et réduire les coûts de transaction liés à la circulation des personnes et des marchandises, les autorités devraient développer les infrastructures de transport, en particulier la ligne ferroviaire Dakar-Bamako. Source: Perspectives économiques en Afrique (PEA) 2019
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