Une aide exceptionnelle de l’Etat pour les étudiants
“Beaucoup de jeunes ont perdu les emplois dont ils ont besoin pour vivre et payer leur loyer. Certains jeunes se sont retrouvés dans une situation que je sais dramatique.” Lors de la présentation du plan de déconfinement le 4 mai dernier,
le Premier ministre Edouard Philippe a souligné les difficultés qui touchent par- ticulièrement les étudiants. Au cours de cette allocution, l’Etat a annoncé que 200 euros seraient versés, en une fois, à près de 800 000 étudiants de moins de 25 ans ayant subi une baisse de revenus liée à la perte d’un emploi ou d’un stage gratifié; ce coup de pouce venant compléter d’autres subventions et initiatives déjà en place.
Les autres mesures pour combattre la précarité étudiante
En plus de l’aide de 200 euros prévue par le gouvernement, de nombreux dispositifs complémentaires ont été proposés : les étudiants salariés en entreprise sont encore éligibles au chômage partiel, les étudiants auto-entrepreneurs peuvent bénéficier de l’aide exceptionnelle de 1 500 euros et les boursiers conservent leurs droits même s’ils sont épuisés.
De leur côté, les établissements du supé- rieur se sont mobilisés et continuent de le faire. La fondation de l’Université d’An- gers a par exemple lancé un appel aux dons pour venir en aide aux étudiants les plus touchés.Alors que certains étudiants n’avaient pas pu rejoindre leurs proches, les résidences universitaires sont restées
ouvertes pour les accueillir pendant le confinement. Une exonération du loyer depuis avril 2020 avait été prévue dans les résidences gérées par le CROUS. Ceux qui, au contraire, avaient pu libérer l’un de ces logements, se sont vus garantir la possibilité de bénéficier d’un nouveau logement après le confinement.
Les mesures pour les étudiants à l’étranger et les étudiants internationaux
Les étudiants français en programme ERASMUS + pourront conserver leur bourse tout au long de leur séjour à l’étranger jusqu’à leur retour en France. L’interruption du séjour d’études ne pénalisera aucun étudiant et leur pour- suite d’études sera garantie par leur éta-blissement. Si leur retour dans l’Hexagone n’est pas déjà effectué, ils pourront comp- ter sur l’appui des ambassades ainsi que du consulat. La Commission européenne ayant engagé la clause de «force majeure», les frais engendrés par ce voyage pour- ront être pris en charge dans le cadre du programme Erasmus +. Christian Pelletier