La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) est entrée officiellement en vigueur le 1er janvier 2021. Ratifié jusqu’à présent par 34 pays, le traité est censé instaurer la plus vaste zone de libre-échange au monde, avec 1,2 milliard de personnes potentiellement concernées. L’idée étant d’accroître le commerce intra-africain et d’y développer les richesses. La Zlecaf prévoit d’ici 15 ans au maximum la suppression de 90% des taxes douanières sur les biens et les services. Et, d’ici là, le chemin est encore long.
Pour l’instant, le commerce africain reste tourné vers l’extérieur du continent. Il faudra avoir déterminé ce que l’on appelle les offres tarifaires, c’est-à-dire les calendriers de baisses des droits de douane et les catégories de produits concernés. Il faudra aussi avoir fixé la règle d’origine, à savoir le niveau de la part africaine contenue dans un produit manufacturé. Les échanges entre nations africaines ne représentent que 16% de leur total. En Europe et en Asie, le taux dépasse largement 60%. L’objectif de l’Union africaine est donc de faire progresser ces échanges pour créer davantage de richesses. Le but est aussi de convaincre les industriels du monde entier de venir produire en Afrique, sur un marché intégré et ouvert d’un milliard deux cents millions de consommateurs.
Source :rfi-ci